Artiste : Germain Bergeron
- Réalisation : 1978
- Photographe : © Arsénio Corôa, 2012
- Médium : Métal recyclé
- Emplacement : L’Assomption, Quartier des arts
Texte d'interprétation
En quittant Ô-Miro Dali Cass-Ô, on aperçoit une grande structure de couleur terre se trouvant tout au fond de la rue Saint-Joachim. De près, la pose de cette sculpture aux formes minces et ouvertes laisse croire en un Christ en croix. En effet, les bras à l’horizontale, les pieds superposés, les côtes saillantes et la forme circulaire qui surplombe la tête (forme rappelant une couronne d’épines) appuient cette observation. Cependant, si Transire est bien une représentation du Christ, elle n’a rien à voir avec ce à quoi la chrétienté a habitué ses croyants, à commencer par son sexe apparent. À part quelques exceptions, la pudeur de l’Église a toujours impliqué que l’on recouvre le sexe du Christ sur la croix comme dans toute autre représentation. Ainsi, les représentations de Jésus crucifié sont toujours pourvues ne serait-ce que d’un mince morceau de draperie pour cacher son sexe, et ce, même si les crucifiés de l’époque romaine étaient dans une complète nudité. Autre fait inhabituel pour ce genre de représentation : le visage du personnage est complètement lisse; aucun trait ne suggère l’apparence du Fils de Dieu, laissant ainsi toute la place à l’imagination du spectateur pour compléter l’image. Si cette structure aux apparences de construction en pâte à modeler est réellement une représentation du Christ osée par un ancien frère de la congrégation de Sainte-Croix, il s’agit certainement de l’une des représentations du Fils de Dieu les plus humbles à avoir été produites. (Pierre-Charles Monahan, 2013)
Mécène :
C.E. Malouin & Fils inc.