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    L'église de Saint-Paul-l'Ermite

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    Informations

    377, rue du Village, Repentigny, secteur Le Gardeur

    Texte d'interprétation

    La paroisse de Saint-Paul-l’Ermite est érigée par Monseigneur Ignace Bourget en 1856 par détachement de la paroisse de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie. Elle répond à la demande mainte fois répétée par les résidants du côté nord de la rivière L’Assomption d’avoir leur propre lieu de culte afin, notamment, de limiter leurs déplacements. L’église est érigée peu de temps après, vis-à-vis celle de la Purification : le chemin de ligne avait été tracé en partant de cette première église et il y avait une traverse par bac sur la rivière à l’endroit de l’actuel pont Rivest. C’est ainsi que le Petit Village s’est formé et que le noyau religieux a été aménagé à cet endroit. En 1859, Monseigneur Bourget consacrait l’église et y déposait les reliques de saint Pierre et saint Cyriaque dans le maître-autel.

    Par son ensemble comprenant le presbytère et le cimetière adjacent ainsi que par son plan à la récollette, par la présence d’une crypte, par ses matériaux et par son aménagement, l’église est tributaire de la tradition française. Cependant, le traitement des extrémités de la façade est bien particulier. En effet, par ces blocs carrés superposés et terminés en pointe ornée d’une fleur de lotus, l’architecte a voulu représenter des pyramides. Pourquoi? Parce que le patron de l’église, saint Paul l’Ermite, est originaire d’Égypte. Par ailleurs, les peintures de Luigi Capello qui ornent le chœur témoignent de sa vie.

    Dans les années 1960, et suite au concile Vatican II, la décoration intérieure de l’église a été épurée, faisant disparaître, entre autres joyaux, des fresques du célèbre peintre Ozias Leduc sous une couche de peinture blanche. C’est également à ce moment que le presbytère actuel a été construit. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Église de Saint-Paul-l’Ermite
    • Presbytère de Saint-Paul-l’Ermite
    • Cimetière de Saint-Paul-l’Ermite

    Propriétaires

    Fabrique de la paroisse de Saint-Paul-l’Ermite

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventoriée dans l’Inventaire des lieux de culte du Québec et dans le Macro-Inventaire.
    • L’église : pierre et bois, le toit est revêtu de tôle.
    • Le presbytère : matériaux modernes.
    • Lieu de culte catholique.

    Informations historiques

    • Le 29 novembre 1856, la paroisse de Saint-Paul-l’Ermite est formée par détachement de la paroisse de la Purification dans un décret de Monseigneur Ignace Bourget.
    • Le 20 mai 1857, le terrain est choisi par le chanoine H. Moreau : d’une superficie de 6 arpents, il est offert par Félix Jetté.
    • Le 9 novembre 1859 c’est la consécration de l’église par Mgr. Bourget, il y dépose les reliques de saint Pierre et saint Cyriaque dans le maître-autel.
    • Un procès entre l’architecte, les entrepreneurs et les syndics retarde les travaux, si bien que Mgr. Bourget ordonne de terminer l’intérieur de l’église en 1861. Les problèmes ne se terminent qu’en 1872.
    • L’exécution des travaux intérieurs est confiée à François Archambault, fils, entrepreneur de L’Assomption. Les plans et devis sont préparés par le père Joseph Michaud, C.S.V. architecte de Joliette, mais modifiés pour ajouter des galeries latérales, nécessaires en raison de l’annexion de Charlemagne. Le curé Huot serait aussi responsable de plusieurs éléments de la décoration intérieure.
    • En 1884, on installe les trois cloches (Léo, si bémol, 780 livres / Edouardus Carolus, do, 619 livres / Ludovicus Joseph, ré, 553 livres).
    • En 1885, Charles Rho, spécialiste en boiserie de L’Assomption, signe un contrat pour ajouter aux colonnes du sanctuaire une fine dentelle en bois sur fond de miroir, enrichi de feuilles d’or.
    • En 1891, la fournaise à bois est remplacée par une fournaise à charbon.
    • Le décor est complété en 1892 par des fresques d’Ozias Leduc qui ont reçu une couche de peinture les cachant complètement en 1960.
    • En 1902, est installé un orgue usagé qui aurait été fabriqué par Samuel R. Warren.
    • En 1917, on procède à la rénovation de l’église et à l’agrandissement du presbytère selon les plans de Raoul Gariépy.
    • En 1931, on installe un nouveau chemin de croix.
    • En 1950, la sonnerie des cloches devient électrique et des paroissiens disent que le son a changé.
    • En 1959-1960, des travaux majeurs sont exécutés. Les syndics sont Clément Picard, Onésime Dionne, Maurice Therrien. Les architectes sont Jodoin, Lamarre, Major et Pratte. Les travaux sont confiés à Pierre Ritchot, entrepreneur de L’Assomption. Les travaux : structure du plancher, système d’éclairage, peinture à neuf, nouveaux autels, confessionnaux et vestibules, nouvelles portes extérieures et perron en façade, reconstruction du presbytère. Disparaissent alors : lampe du sanctuaire, lustre de la voûte, tableaux, vitraux, statues, fresques, boiseries. Sont mis en place : crucifix futuristes enlevés après le passage de Mgr Valérien Bélanger en 1964.
    • L’église trop dénudée voit s’ajouter en 1962 deux statues de bois sculpté (Vierge et Saint-Joseph), et trois mosaïques.
    • Les fresques de Luigi Capello (1843-1902) sont enlevées en 1960, restaurées puis replacées en 1982, pour le 125e.
    • Vers 1982, on supprime les autels latéraux, la balustrade et les quatre premiers bancs de la nef. 

    Références et crédits photos

    ROY, Christian et Onil THERRIEN. Histoire de Saint-Paul L’Ermite, Le Gardeur. Joliette, s.n., 1984, 271 p.