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    L'église de Saints-Simon-et-Jude

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    Informations

    85, rue Sacré-Cœur, Charlemagne

    Texte d'interprétation

    La construction d’un moulin à scie à la fin des années 1860 marque la naissance d’une nouvelle agglomération au confluent des rivières L’Assomption, des Mille-Îles et des Prairies et du fleuve Saint-Laurent. Cette petite industrie a employé quelques centaines d’hommes, favorisant ainsi le développement d’une communauté. Résidences et commerces se construisent rapidement et un sentiment d’appartenance se crée.

    La municipalité de Charlemagne est incorporée en 1906, mais les services religieux se poursuivent à Saint-Paul-l’Ermite, à quelques 3 km de là. La détermination des résidents porte ses fruits en 1909 lorsque la construction d’une chapelle est autorisée par Monseigneur Bruchési. Le contrat est donné aux architectes montréalais influents Théodore Daoust et Raoul Gariépy. Ils conçoivent une église modeste, à l’image du quartier ouvrier où elle se trouve. Elle possède une composition sobre, dépouillée et symétrique, mais elle se démarque par son parapet étoilé et son portique. La cloche, provenant de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Montréal qui a brûlé, de même que l’orgue et le chemin de croix sont installés en 1910 alors que le presbytère est érigé en 1911.

    La chapelle de la Présentation, comme elle s’appelle à l’époque, est d’abord desservie par Saint-Paul-l’Ermite. Le décret officiel de l’érection canonique de la paroisse est rendu public le 28 octobre 1910. La chapelle devient alors l’église Saints-Simon-et-Jude. La paroisse occupe le même territoire que la municipalité ce qui renforce son caractère indépendant et le sentiment d’appartenance. D’ailleurs, à la suite de campagnes de financement fructueuses, l’église a subi des rénovations majeures en 1924, 1943, 1962, 1976 et 1982. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Église de Saints-Simon-et-Jude
    • Presbytère de Saints-Simon-et-Jude

    Propriétaires

    Fabrique de la paroisse de Saints-Simon-et-Jude

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventoriée dans l’Inventaire des lieux de culte du Québec.
    • L’église est recouverte de brique et son toit est en tôle.
    • Lieu de culte catholique.

    Informations historiques

    • Charlemagne fait d’abord partie de la seigneurie de Repentigny concédée en 1647 à Pierre Le Gardeur de Repentigny. Le territoire serait occupé à partir d’environ 1717.
    • Le 29 novembre 1856, la paroisse de Saint-Paul-l’Ermite est formée par détachement de la paroisse de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie dans un décret de Monseigneur Ignace Bourget. Le territoire de Saints-Simon-et-Jude en fait alors partie.
    • De 1867 à 1869, la L’Assomption Lumber Companyachète divers terrains et établit un moulin à scie. Plusieurs travailleurs viennent s’établir dans ce secteur et forment le premier noyau de Charlemagne. Cette agglomération est alors sur le territoire de trois municipalités : Lachenaie, Repentigny, Saint-Paul-l’Ermite. Deux résidents prennent en main l’organisation et la création d’une municipalité distincte : Antoine Champagne et Félix Séguin. Ce sont eux qui ont donné le nom de Charlemagne au territoire.
    • En 1873, les terres de Lachenaie sont rattachées à la paroisse de Saint-Paul-l’Ermite.
    • En 1876, l’école modèle de Charlemagne est aménagée.
    • En 1887, la L’Assomption Lumber Company disparut, mais est remplacée par la Charlemagne  and Lac Ouareau Lumber. La compagnie fonctionne bien et embauche plus de travailleurs. Naissent alors plusieurs petits commerces dont des hôtels, des restaurants, des magasins généraux, etc.
    • Le bureau de poste est ouvert en 1892.
    • En 1903, on construit le pont du chemin de fer reliant Charlemagne à la pointe de l’île de Montréal en passant par l’île Bourdon. Il y a une passerelle pour les piétons et les voitures.
    • En 1906, la municipalité de Charlemagne est incorporée.
    • En 1909, un syndicat est formé pour la construction d’une chapelle, répondant partiellement à la demande de plusieurs citoyens d’avoir leur propre paroisse. Le contrat est donné aux architectes montréalais Théodore Daoust (1867-1937)  et Raoul Gariépy (1880-1938). Les plans sont soumis à Mgr. Bruchési qui a décidé de l’emplacement le 8 mai 1909 lors de sa visite. La pierre angulaire est bénite le 26 juin. Cette chapelle a pour vocable La Présentation.
    • L’orgue, la cloche (qui vient de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Montréal qui a brûlé) et le chemin de croix sont installés en 1910.
    • Le 28 octobre 1910, le décret officiel de l’érection canonique de la paroisse, qui est placée sous la protection de saint Simon et saint Jude, est rendu public. Le territoire de la paroisse épouse celui de la municipalité. Le premier curé-résident, qui est aussi le fondateur de la paroisse, l’abbé George Charrette, s’installe le 18 novembre 1910 dans une maison qui est louée. Le presbytère est érigé en 1911 et rénové en 1985.
    • L’église subit des rénovations majeures en 1924, 1943, 1962 et en 1976. En 1982, l’Opération 100 est lancée visant à recueillir les fonds nécessaires à la restauration du temple. On souhaite alors un don de 100$ par famille.

    Références et crédits photos

    COMITÉ DES FÊTES. 100e Charlemagne, 1906-2006. 13 p.

    COMITÉ DES FÊTES DU SOIXANTE-QUINZIÈME ANNIVERSAIRE DE CHARLEMAGNE. Charlemagne et son histoire. Lachenaie, le Comité des Fêtes, 1986, 505 p.

    Ville de Charlemagne, http://ville.charlemagne.qc.ca