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    L'ancien couvent de L'Épiphanie

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    Informations

    107, rue Notre-Dame, L’Épiphanie (Ville).

    Texte d'interprétation

    À l’instar du couvent de la Congrégation Notre-Dame à L’Assomption, l’ancien couvent de L’Épiphanie fut une institution d’enseignement importante dans la région. Destiné à l’éducation des jeunes filles, il a été érigé en 1884. Les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) en étaient responsables. Les élèves venaient non seulement du village, mais aussi de la campagne environnante en tant qu’externes, ou pensionnaires. Elles bénéficiaient d’une éducation stricte et religieuse, de même que de cours de chant et de musique.

    Durant les années 1960 et 1970, le couvent a connu plusieurs bouleversements en raison de l’évolution du domaine de l’éducation au Québec. Il a notamment accueilli des élèves du secondaire avant la fermeture définitive de ses classes en 1972. Il logea ensuite une bibliothèque ainsi qu’un groupe de religieuses retraitées.   

    En 1987, l’édifice a été reconverti en résidence pour personnes âgées. Bien que transformé et agrandi à plusieurs reprises, l’ancien couvent évoque encore sa vocation première de plusieurs façons. La chapelle conventuelle sert toujours de lieu de culte et abrite une statue de la Vierge datant possiblement des débuts de l’institution. Un portrait peint en 1946 perpétue le souvenir de la fondatrice des SNJM au Québec, Eulalie Durocher (1811-1849) dite mère Marie-Rose. Enfin, quelques pensionnaires actuelles de la résidence sont d’anciennes étudiantes ou professeures du couvent.

    L’ancien couvent de L’Épiphanie est une composante majeure du noyau institutionnel de la municipalité, avec l’église et le presbytère situés à proximité. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Ancien couvent de L’Épiphanie
    • Chapelle de l'ancien couvent de L'Épiphanie
    • Portrait d’Eulalie Durocher, 1946
    • Statue de la Vierge
    • Statue de la Vierge devant l'ancien couvent

    Propriétaires

    • Résidence Marie-Rose
    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventorié dans le Macro-Inventaire.
    • Le bâtiment est en brique rouge. Ses fondations sont en pierre de taille et sa toiture est recouverte de tôle à la canadienne.
    • Ancien édifice conventuel (résidence pour religieuse, pensionnat et école). L’édifice a été reconverti en résidence pour personnes âgées.

    Informations historiques

    • La paroisse de L’Épiphanie est érigée en 1853 par démembrement de la paroisse-mère de L’Assomption.
    • En février 1884, l’abbé François Prudhomme, curé de la paroisse, obtient  de Mgr Fabre l’autorisation d’ériger un couvent pour jeunes filles et de confier la mission d’enseignement à des religieuses.
    • En septembre de la même année, le bâtiment est terminé et sept religieuses de la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) s’y installent.
    • La première année, l’institution compte 12 pensionnaires, 20 demi-pensionnaires et 58 externes.
    • Une annexe est construite du côté est en 1913, car le couvent compte maintenant 200 élèves.
    • En 1961, le pensionnat ferme ses portes. Le couvent devient une école secondaire.
    • Le bâtiment est agrandi une seconde fois en 1962.
    • En 1967, les élèves du secondaire sont transférés à l’école Saint-Guillaume. L’ancien couvent accueille alors 320 élèves de 5e et 6e année.
    • En juin 1972, l’école ferme définitivement ses classes. 36 religieuses à la retraite s’y installent alors.
    • En 1973, le bâtiment accueille une succursale de la Bibliothèque du Prêt de la Mauricie.
    • En 1987, la congrégation vend l’édifice à un groupe d’hommes d’affaires de L’Épiphanie. L’ancien couvent est reconverti en résidence pour personnes âgées. L’institution est nommée « Résidence Marie-Rose » en l’honneur de la fondatrice de la branche québécoise des SNJM, mère Marie-Rose (Eulalie Durocher de son vrai nom, née en 1811 et décédée en 1849).
    • En 1997, la résidence est dirigée par une nouvelle administration et une nouvelle aile est construite. Il s’agit d’appartements pour retraités autonomes.
    • En 2007, de nouveaux propriétaires gèrent l’institution.
    • En 2009, un nouveau pavillon est aménagé pour les personnes en perte d’autonomie cognitive.
    • La Résidence Marie-Rose héberge aujourd’hui plusieurs dames qui ont jadis étudié au couvent, ainsi qu’une dame qui y fut professeure.

    Intérieur :

    • L’ancienne chapelle a conservé sa vocation de lieu de culte. On y célèbre la messe tous les mardis; cette messe est ouverte aux paroissiens en plus des résidents. La chapelle sert également de salle de fête et de spectacle à l’occasion. L’architecture intérieure de cette pièce a subi plusieurs modifications (colonnes recouvertes de panneaux de bois, murs et plafonds recouverts de matériaux récents,  cloisons aménagées, etc.)
    • Une statue de la Vierge, posée sur une colonne de marbre et abritée sous une niche en bois, est l’objet d’un attachement particulier des résidents. Ceux-ci déposent régulièrement à ses pieds des fleurs, des chapelets et divers objets. Des photographies anciennes laissent croire que la statue se trouvait dans la chapelle à l’origine.
    • La chapelle comprend également un chemin de croix de style moderne en bois et en métal doré, un petit orgue, deux crucifix, une statue d’un saint, deux bénitiers en laiton et un tabernacle. Un petit espace contenant des objets sacrés et des vêtements liturgiques est aménagé derrière l’autel, la sacristie ayant été démolie pour faire place à de nouvelles chambres.
    • Près des bureaux de l’administration se trouve un tableau daté de 1946, signé « Sr. M. Aug. De la Maison-mère ». Il représenterait mère Marie-Rose (Eulalie Durocher).

    Références et crédits photos

    JOLY, Ange-Albert. L’Épiphanie. Une église à bâtir, un peuple à réunir, des mains pour façonner, un cœur pour aimer, Société historique de L’Épiphanie, 8 août 1993, 26 p. Journal Entre nous, Édition spéciale 125e anniversaire, Résidence Marie-Rose, septembre 2009, s.p. Témoignage de madame Pauline Lafortune, résidente et ancienne étudiante du couvent.