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    L'église de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie

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    Informations

    445, rue Notre-Dame, Repentigny.

    Texte d'interprétation

    La paroisse de la Purification est la plus ancienne du diocèse de Montréal : elle a été érigée par Monseigneur de Laval en 1684. À cette époque, les paroissiens peu nombreux avaient érigé une chapelle en bois qui se trouvait près de l’actuel pont Le Gardeur. L’emplacement que nous connaissons aujourd’hui a été choisi par le gouverneur François de Callières en 1702 à la suite de quoi la deuxième chapelle en bois a été construite. En 1723, on décide d’élever une église en pierre. C’est celle-ci qui s’élève encore sur la rue Notre-Dame, près du fleuve. Bien que des travaux majeurs soient entrepris en 1850, elle demeure l’une des plus vieilles églises au Québec.

    L’église se caractérise par ses murs en pierre, son haut toit à deux versants à pente aiguë et ses deux tours imposantes au sommet desquelles s’élancent les deux clochers. Contrairement aux autres églises de la région, elle ne possède pas d’escaliers ni de perron, car elle est au niveau du sol. Bien que l’incendie du 12 octobre 1984 lui ait causé d’importants dommages, elle renferme toujours quelques trésors qui composent son patrimoine mobilier. Depuis 1978, l’église et cinq de ses œuvres sont protégées par un statut juridique provincial.

    Le site de l’église est typique des ensembles religieux. Il comprend le presbytère qui date de 1921 ainsi que le cimetière qui est ceint d’un muret de pierre depuis 1785. Un ancien charnier, un mausolée, une grotte à la Vierge et deux calvaires font également partie de l’ensemble. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Église de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie
    • Presbytère de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie
    • Cimetière de la Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie

    Propriétaires

    Fabrique de la paroisse de la Purification

    • L’église et cinq de ses œuvres d’art (autels latéraux, ciboire, lampe du sanctuaire, tabernacle, tombeau) sont classées depuis 1978.
    • Inventoriée dans l’Inventaire des lieux de culte du Québec et dans le Macro-Inventaire.
    • L’église : pierre et bois, revêtement en tôle sur le toit.
    • Le presbytère est recouvert de brique.
    • Lieu de culte catholique.

    Informations historiques

    • Une chapelle en bois est construite en 1678, sous vocable de La Conception de la Vierge Marie, sur le domaine seigneurial de Le Gardeur, près du pont Le Gardeur, à l’ouest.
    • La paroisse est érigée canoniquement par Mgr de Laval le 4 novembre 1684. Le vocable de l’époque était, selon les sources, soit l’Assomption de la Bien-heureuse Vierge Marie (Roy, p. 31) ou Notre-Dame-de-L’Assomption-de-Repentigny (Dossier 44, p. 14).
    • En 1702-1703, la 2e église en bois est érigée à l’emplacement actuel, choisi par le gouverneur François de Callières.
    • Entre 1723 et1727, l’église actuelle en pierre est érigée.
    • Le cimetière est muré en 1785. Une partie du mur a été élevée, et une autre détruite lors de l’agrandissement du cimetière en 1935.
    • L’Assomption et Lachenaie se détachent de la paroisse en 1835.
    • La sacristie actuelle est construite en 1836.
    • En 1838, le vocable devient La Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie.
    • En 1850-1852, l’église est considérablement agrandie et prend son apparence actuelle dont son plan rectangulaire et ses deux tours-clochers imposantes.
    • La municipalité de paroisse est érigée sous le vocable de Notre-Dame-de-L’Assomption-de-Repentigny en 1855.
    • St-Paul-l’Ermite se sépare de la paroisse le 29 novembre 1856.
    • Notre-Dame-des-Champs se sépare de la paroisse en 1957.
    • Précieux-Sang se sépare de la paroisse en 1962.
    • Le 12 octobre 1984, un incendie détruit la voûte, les fresques sur les colonnes de la nef et les boiseries du chœur.
    • Le presbytère actuel est le quatrième et date de 1921. Les autres ont été construits respectivement en 1701, 1763 et 1801.

    À l’intérieur :

    • Philippe Liébert a fait le retable et le tabernacle (1761) du maître-autel, peut-être selon les plans d’Antoine Cirier qui a un contrat en 1747 pour trois retables. Vincent Lenoir fait les colonnettes et Louis-Amable Quévillon fait le tombeau (1808) ainsi que la chaire.
    • Les autels latéraux sont attribués à Antoine Cirier (1747) qui avait aussi fait des pièces de mobilier en 1737, aujourd’hui disparues.
    • La lampe du sanctuaire en argent massif est de Laurent Amyot (1788).
    • Le ciboire en argent massif, acheté en 1808, est l’œuvre de Pierre Huguet-Latour, orfèvre.
    • Le décor intérieur est restauré et modifié en 1907 par les architectes Gauthier et Daoust. Ils restaurent la voûte, remplacent la chaire et les bancs et ajoutent une balustrade.
    • Suite à l’incendie de 1984, l’église est restaurée et de nouvelles pièces et œuvres sont ajoutées de 1992 à 1995 : un autel et un ambon de Roger Dallaire, une peinture de « La Présentation de Jésus au Temple », au-dessus du maître-autel par Pierre Lussier, deux verrières de L’Annonciation par Marcel Chabot.
    • L’orgue à traction mécanique exécuté par le facteur d’orgues Guilbault-Therrien, selon les dessins de l’architecte Claude Beaulieu, date de1988.

    Références et crédits photos

    MINISTÈRE DES AFFAIRES CULTURELLES. Repentigny, répertoire des immeubles traditionnels. Dossier 44. Québec, ministère des Affaires culturelles, Direction générale du Patrimoine, 1979, 225 p.

    MORISSONNEAU, Christian. L’église de la Purification, la plus ancienne du diocèse de Montréal. Un héritage à connaître, 2006, 15 p.

    ROY, Christian. L’histoire de Repentigny. L’Assomption, La société d’histoire de la municipalité régionale de comté de l’Assomption, 1995, 302 p.

    Répertoire du patrimoine culturel du Québec, http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca