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    La crypte du Collège de l'Assomption

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    Informations

    Collège de l’Assomption, 270, boulevard L’Ange-Gardien, L’Assomption.

    Texte d'interprétation

    La crypte du Collège de l’Assomption est un endroit peu connu du public. À la fois cimetière souterrain et chapelle où l’on commémore les défunts, elle contient 89 tombes ainsi que des objets sacrés.

    Entre 1880 et 1930, un caveau situé dans l’aile de la « vieille chapelle » était utilisé comme espace d’inhumation. À l’époque, le corps professoral de l’institution était composé de prêtres, qui pour la plupart avaient aussi étudié au Collège. N’ayant pas d’autre « famille », quelques prêtres âgés choisissaient le Collège comme lieu de retraite et léguaient leurs biens à l’établissement. À leur décès, l’institution agissait comme exécuteur testamentaire et se chargeait d’offrir une sépulture au défunt, en ses murs.

    En 1930, une nouvelle aile fut construite afin de loger les professeurs du collège. On décida par la même occasion d’y aménager une nouvelle crypte plus vaste, que l’on pourrait visiter et où l’on pourrait célébrer la messe. Les corps inhumés dans la première crypte ont été déménagés dans la nouvelle. On y a aussi rapatrié la tombe de l’un des fondateurs de l’institution, le prêtre François Labelle.

    La crypte comprend un autel dédié aux saints Martyrs canadiens, un chemin de croix et plusieurs statues. Les sépultures sont disposées le long des murs épais, et ne se distinguent les unes des autres que par leur épitaphe gravée sur une plaque de marbre.  

    Quelques messes sont célébrées dans la crypte à chaque année, notamment pour commémorer le décès des anciens du Collège. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Biens inclus

    • Crypte du Collège de l’Assomption
    • Autel dédié aux saints Martyrs canadiens
    • La statue de procession du Collège de l’Assomption

    Propriétaires

    Collège de l’Assomption

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Lieu d’inhumation et lieu de culte.

    Informations historiques

    • Le Collège de l’Assomption est fondé en 1832. Des travaux d’agrandissement ont lieu tout au long de son histoire.
    • La première crypte du collège est aménagée en 1880, à l’extrémité droite de l’aile construite en 1852. Il s’agit d’un caveau en terre situé sous un petit oratoire, lui-même situé sous la sacristie de la « vieille chapelle ».
    • Les deux premiers prêtres qui demandent à être inhumés dans la crypte sont
    • À partir de 1900, les inhumations se succèdent, en moyenne une par année. Les prêtres qui se font enterrer dans la crypte lèguent leurs biens au collège, et l’institution devient leur exécuteur testamentaire. Des 35 personnes inhumées dans la première crypte, seulement trois n’ont pas été élève ou éducateur au Collège.
    • En 1930, une nouvelle aile est construite afin de loger les professeurs du collège. On décide par la même occasion d’y aménager une nouvelle crypte plus vaste, que l’on pourrait visiter et où l’on pourrait célébrer la messe. Les corps inhumés dans la première crypte sont déménagés dans la nouvelle.
    • Cette même année, le pape Pie XI (1857-1939) canonise à Rome les premiers martyrs canadiens. Il s’agit de huit missionnaires jésuites tués en Ontario au XVIIe siècle, lors des guerres entre les Hurons et les Iroquois : Jean de Brébeuf (1593-1649), Noël Chabanel (1613-1649), Antoine Daniel (1601-1648), Charles Garnier (1606-1649), René Goupil (1608-1642), Isaac Jogues (1607-1646), Jean de La Lande (1620-1646), Gabriel Lallemant (1610-1649).
    • Le chanoine Élysée Hébert (44e cours) assiste à la canonisation et rapporte des ossements de Charles Garnier. Il est décidé que la nouvelle crypte du collège sera dédiée aux saints Martyrs canadiens; un autel en marbre ornée d’une sculpture des huit personnages y est installé. L’autel est toujours en place et  comprend aussi, dans la partie appelée tombeau, un gisant (reliquaire) de Charles Garnier en cire. Les ossements sont enchâssés dans le poignet gauche du gisant.
    • La crypte est aussi une véritable chapelle comprenant un chemin de croix, un chasublier, des statues et des bancs. À l’époque de sa construction, la messe y était célébrée tous les dimanches.
    • En 1832, le corps de l’un des fondateurs du collège, le curé François Labelle (1795-1865), est rapatrié dans la crypte en même temps que le corps de deux de ses frères, bienfaiteurs du collège.
    • La dernière inhumation dans la crypte a lieu en 1983. Des 89 tombes que contient aujourd’hui la crypte, 83 sont des sépultures d’anciens professeurs de l’institution.
    • On célèbre encore aujourd’hui quelques messes dans la crypte à chaque année, notamment pour commémorer le décès des anciens du collège.

    Références et crédits photos

    • BLAIN, Michel. Une histoire du Collège de l’Assomption, 1960-2008, Collège de l’Assomption, 2009, 261 p.
    • DIDIER, René. Les prêtres inhumés dans la crypte du Collège de l’Assomption, L’Association des anciens et des anciennes du Collège de l’Assomption, septembre 2005, 29 p.
    • FORGET, Anastase. Histoire du Collège de l’Assomption1833-1933, Imprimerie Populaire, 1932, 819 p.
    • OLIVIER, Réjean. Chroniques Assomptionnistes, 1979-1983, Joliette, édition privée, 1990, 421 p.