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    Le son des cloches

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    Dans un passé récent, tous les paroissiens connaissaient le langage des cloches que le sacristain avait le devoir de faire sonner selon des normes établies.

    Texte d'interprétation

    Dans un passé récent, tous les paroissiens connaissaient le langage des cloches que le sacristain avait le devoir de faire sonner selon des normes établies. Aujourd’hui, ce savoir-faire disparaît ainsi que les connaissances et le métier qui s’y rattachent.

    À une époque où les montres étaient un bien de luxe, l’Angélus de 6 heures, de midi et de 18 heures indiquait aux paroissiens affairés au champ que c’était le moment de la prière pour l’Annonciation. En d’autres instants, les fidèles reconnaissaient l’harmonie les appelant à la messe. Les événements spéciaux avaient aussi leurs codes. Le glas, des coups succincts frappés sur les cloches, annonçait un décès : deux coups pour une femme, trois pour un homme, et quinze pour le pape! Pour les mariages et les baptêmes, c’était et cela demeure une volée, c’est-à-dire toutes les cloches se balançant en même temps dans une mélodie gaie. Certains curés racontent que si le parrain du bébé offrait un plus gros paiement, les cloches sonnaient plus longtemps. Le tocsin finalement était plus dramatique et portait un message lugubre, comme celui d’un incendie, d’une attaque ou d’un accident, et appelait tous les paroissiens à la rescousse.

    Dans la MRC de L’Assomption, l’unique sacristain en poste est à L’Assomption. Seules les églises de L’Épiphanie et de Notre-Dame-des-Champs annoncent encore l’Angélus, à midi seulement pour la première et midi et 18 heures pour la seconde. À Saint-Sulpice et à Saint-Gérard-Majella, il faut encore tirer sur la corde et cette tâche revient à la volonté des paroissiens présents. Ailleurs, on appuie sur des boutons et un mécanisme s’occupe de la tâche. Finalement, selon les paroisses, le glas est sonné dans les règles de l’art ou non. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Informations connues

    Église de Saint-Sulpice

    • 1095, rue Notre-Dame, Saint-Sulpice.

    Église de L’Épiphanie

    • 133, rue Notre-Dame, L’Épiphanie (Ville).

    Église de L’Assomption

    • 153, rue du Portage, L’Assomption

    Église de Saints-Simon-et-Jude

    • 85, rue Sacré-Cœur, Charlemagne

    Église de Saint-Gérard-Majella

    • 2740, boulevard L’Ange-Gardien Nord (route 343), L’Assomption.

    Église de la Purification

    • 445, rue Notre-Dame, Repentigny.

    Église de Saint-Paul-l’Ermite

    • 377, rue du Village, Repentigny (Le Gardeur)

    Église de Notre-Dame-des-Champs

    • 187, boulevard d’Iberville, Repentigny.

    Église de Précieux-Sang

    • 115, rue Chauveau, Repentigny.

    Biens inclus

    • Église de Saint-Sulpice (photo au centre en bas, cordes pour sonner les cloches)
    • Église de L'Épiphanie (photo en bas à droite, campanile de la nouvelle église)
    • Église de L'Assomption-de-la-Sainte-Vierge (photo en haut à gauche)
    • Église de Saints-Simon-et-Jude
    • Église de Saint-Gérard-Majella (en haut à droite, clocher)
    • Église de Purification de la Bienheureuse-Vierge-Marie
    • Église de Saint-Paul-l'Ermite (photo à gauche au milieu, système électrique)
    • Église de Notre-Dame-des-Champs (photo en bas à gauche, clocher)
    • Église de Précieux-Sang

    * Les informations sur le son des cloches proviennent essentiellement de discussions avec les personnes-ressources de chaque paroisse qui ont été interrogées sur les pratiques en cours.

    Propriétaires

    Église de Saint-Sulpice

    • Fabrique de la paroisse de Saint-Sulpice

    Église de L’Épiphanie

    • Ville de L’Épiphanie 

    Église de L’Assomption

    • Fabrique de la paroisse de L’Assomption

    Église de Saints-Simon-et-Jude

    • Fabrique de la paroisse de Saints-Simon-et-Jude

    Église de Saint-Gérard-Majella

    • Fabrique de la paroisse de Saint-Gérard-Majella

    Église de la Purification

    • Fabrique de la paroisse de la Purification

    Église de Saint-Paul-l’Ermite

    • Fabrique de la paroisse de Saint-Paul-l’Ermite

    Église de Notre-Dame-des-Champs

    • Fabrique de la paroisse Notre-Dame-des-Champs

    Église de Précieux-Sang

    • Fabrique de la paroisse Précieux-Sang

    Informations historiques

    Église de Saint-Sulpice

    • Les cloches sont encore activées par une corde que l’on doit tirer. On ne sonne plus l’angélus. On fait l’appel quinze minutes avant la messe. Le glas est sonné dépendamment de s’il y a un paroissien détenant cette connaissance sur place et il en est de même pour la volée à la sortie des mariages et des baptêmes.

    Église de L’Épiphanie

    • Un campanile en béton prend place devant l’église et rappelle le haut clocher qui agissait autrefois comme repère visuel.
    • L’angélus sonne automatiquement à midi tous les jours. Le système est programmé. 

    Église de L’Assomption

    • En 1857, les tours-clochers de l'église sont démolies.
    • En 1863-1864, d’importants travaux ont lieu. On espère alors obtenir le siège épiscopal et l’on tente de donner une allure de cathédrale à l’église. Victor Bourgeau (1809-1888) réalise les plans de l’agrandissement et les entrepreneurs François Archambault, père et fils effectuent les travaux. On construit une nouvelle façade et on élargit la nef « par la construction de nouveaux longs-pans allant des tours-clochers jusqu'aux extrémités des transepts.
    • Selon les monographies historiques de la paroisse, l'ensemble de cloches du clocher ouest (côté presbytaire) comprend une cloche datant de 1771, prise sur la première église, tandis que les deux autres ont été coulées à Londres en 1795 chez John Warner & Sons Founders à partir d'une ancienne cloche datant de 1749.
    • D'après les monographies historiques de la paroisse et les inscriptions sur au moins l'une des cloches, cet ensemble de cloches du clocher est (côté couvent) pourrait être celui commandé à Londres en 1878 et béni le 3 juillet la même année.
    • On ne sonne pas l’angélus par contre l’appel avant la messe de même que le glas et la volée pour tous les types de sacrement sont sonnés dans les règles.

    Église de Saints-Simon-et-Jude

    • L’orgue, la cloche (qui vient de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Montréal qui a brûlée) et le chemin de croix sont installés en 1910.
    • Comme il n’y a qu’une seule cloche, il n’y a pas vraiment de différence pour un glas ou une volée. On ne sonne pas l’angélus, mais on sonne avant chaque office religieux. La cloche est activée manuellement.

    Église de Saint-Gérard-Majella

    • Le 29 octobre 1902, les syndics de la Chapelle de vaucluse décident de faire l’acquisition d’une cloches au prix de 33 centins la livre à part la monture et la charpente pour la recevoir. Le prix est de 265,00$. Les travaux coûtent 17,00$. Le contrat est donné à M. Mears Staibank.
    • Le 19 juin 1910, la cloche est bénite par Mgr Bruchési. Elle pèse 600 livre et reçoit les noms de Joseph, Pierre, Paul et Ulric.
    • Les cloches sont encore activées par une corde que l’on doit tirer. On ne sonne plus l’angélus. On fait l’appel quinze minutes avant la messe du dimanche. Le glas est sonné si M. Lafortune est là : c’est le seul porteur de cette tradition dans la paroisse. Pour la volée à la sortie des mariages et des baptêmes, cela dépend de s’il y a quelqu’un pour tirer les cordes.

    Église de la Purification

    • En 1850-1852, l’église est considérablement agrandie et prend son apparence actuelle dont son plan rectangulaire et ses deux tours-clochers imposantes.
    • Le 13 février 1856, les cloches sont bénies : Marie-Françoise-Louise (1584 livres), Marie-Jean-Baptiste-Elmire (1142 livres) et Marie-Édouard-Élizabeth (795 livres). Elles ont été fondues par la compagnie Evans.
    • On ne sonne plus l’angélus. On fait l’appel avant la messe du dimanche. On sonne le glas et la volée dans les règles de l’art. Le glas pour l’homme est sonné de la cloche grave à la cloche aiguë, trois fois alors que pour la femme on sonne de clair de sourd deux fois. Le système est électrique.

    Église de Saint-Paul-l’Ermite

    • Les plans du clocher de l’architecte Michel Laurent ont été refaits par Marguerite Latour qui disait que les plans de l’architecte ne pouvaient s’exécuter. Son mari, l’entrepreneur Pierre Lippé, l’exécuta. La flèche était ornée d’une sphère, d’une croix (du forgeron du village Néré Séguin) et d’un coq (du ferblantier Maxime Longpré).
    • Le clocher est remplacé en  1951. La maison Houle et Frère est en charge des travaux et refait la croix et le coq selon le modèle des précédents.
    • Au début, il n’y avait qu’une seule et modeste cloche. Elle est remplacée par trois cloches anglaises en 1884. Elles sont bénites et baptisées par Mgr Fabre le 21 septembre. Léo, fait un Si bémol et pèse 780 livres. Edouardus Carolus fait le Do et pèse 619 livres. Ludovicus Joseph joue le Ré et pèse 553 livres. Le clocher est solidifié et les cloches sont montées par l’entrepreneur François Archambault de L’Assomption.
    • En 1950, la sonnerie devient électrique et l’année suivante, on modifie le clocher.
    • On ne fait plus l’angélus car les personnes du CHSLD du Château Archambault se sont plaintes. On fait l’appel avant la messe du dimanche. On sonne le glas et la volée lors des événements, mais le glas n’a pas fonctionné lors de notre passage pour l’enregistrement. Le système est électrique.

    Église de Notre-Dame-des-Champs

    • L’église est érigée en 1962 et 1963. Elle est conçue par l’architecte montréalais Roger D’Astous (1926-1998), qui fut notamment l’élève de Frank Lloyd Wright (1867-1959). Des visites du chantier sont organisées durant sa construction.
    • L’angélus sonne à midi et à 18 heures. On sonne l’appel pour la messe et le glas et la volée sont sonnés selon les règles.

    Église de Précieux-Sang

    • L’église est construite en 1968 et 1969 selon les plans de l’architecte Jean Daunais. Ces plans seraient toujours conservés à la fabrique de la paroisse.

    Références et crédits photos

    Références générales sur le son des cloches

    DUBOIS, Marcel. Manuel du sacristain : objets à préparer pour tous les offices de l'année, au rite simple, solennel et pontifical, Montréal, Fides, 1960, 222 p.

    Références sur l’église de Saint-Sulpice

    KIMPTON, Louis-M. « L’église de Saint-Sulpice : un des trésors de notre région », non daté, source non identifiée.

    Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. « Église de Saint-Sulpice », dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, [en ligne] :

    http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/RPCQ/detailBien.do?methode=consulter&bienId=92885&contenuOngletId=detailPopup (page consultée le 28 janvier 2011)

    PRUD’HOMME, Maurice. Les 300 ans de Saint-Sulpice, une fenêtre historique sur le Saint-Laurent, 1706- 2006. La seigneurie de Saint-Sulpice et la seigneurie des îles Bouchard. Montréal, Société de recherche historique Archiv-Histo Inc., 2005, 390 p.

    Références sur l’église de L’Épiphanie

    JOLY, Ange-Albert. L’Épiphanie. Une église à bâtir, un peuple à réunir, des mains pour façonner, un cœur pour aimer, Société historique de L’Épiphanie, 8 août 1993, 26 p.

    Références sur l’église de Saints-Simon-et-Jude

    COMITÉ DES FÊTES DU SOIXANTE-QUINZIÈME ANNIVERSAIRE DE CHARLEMAGNE. Charlemagne et son histoire. Lachenaie, le Comité des Fêtes, 1986, 505 p. 

    Références sur l’église de Saint-Gérard-Majella

    RAYNAULD, Germaine Chené. Essai historique de la paroisse Saint-Gérard Majella "Vaucluse", 1903-1978, Joliette, Conseil régional de la culture de Lanaudière, 1979, 358 p.

    SAVOIE, Marius (dir.), Essai historique de la paroisse Saint-Gérard-Magella "Vaucluse" (1979-2000), Héritage et projets. Municipalité de Saint-Gérard-Magella, 2000, 173 p.

    Références sur l’église de la Purification

    MINISTÈRE DES AFFAIRES CULTURELLES. Repentigny, répertoire des immeubles traditionnels. Dossier 44. Québec, ministère des Affaires culturelles, Direction générale du Patrimoine, 1979, 225 p.

    MORISSONNEAU, Christian. L’église de la Purification, la plus ancienne du diocèse de Montréal. Un héritage à connaître, 2006, 15p.

    ROY, Christian. L’histoire de Repentigny. L’Assomption, La société d’histoire de la municipalité régionale de comté de l’Assomption, 1995, 302 p.

    Répertoire du patrimoine culturel du Québec, http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca

    Références sur l’église de Saint-Paul-l’Ermite

    ROY, Christian et Onil THERRIEN. Histoire de Saint-Paul L’Ermite, Le Gardeur. Joliette, s.n., 1984, 271 p.

    Références sur l’église de Notre-Dame-des-Champs

    BERGERON, Claude. L’architecture des églises du Québec, 1940-1985, Les Presses de l’Université Laval, 1987, 383 p.

    ROY, Christian. L’histoire de Repentigny. L’Assomption, La société d’histoire de la municipalité régionale de comté de l’Assomption, 1995, 302 p. 

    Site Internet de la paroisse Notre-Dame-des-Champs, historique et photos d’archives de l’église : http://www.notre-dame-des-champs.org/histoire/eglise~nddc.htm.

    Références sur l’église de Précieux-Sang

    ROY, Christian. L’histoire de Repentigny. L’Assomption, La société d’histoire de la municipalité régionale de comté de l’Assomption, 1995, 302 p.