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    Les charniers

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    Les charniers, encore présents dans quelques cimetières, sont des témoins d’une pratique révolue. Ces petits bâtiments servaient autrefois à entreposer les cercueils durant l’hiver.

    Texte d'interprétation

    Les charniers, encore présents dans quelques cimetières, sont des témoins d’une pratique révolue. Ces petits bâtiments servaient autrefois à entreposer les cercueils durant l’hiver. Il y a de cela quelques décennies, avant l’arrivée de la machinerie sophistiquée et de nouvelles technologies, les tombes étaient creusées à la pelle à force d’hommes. Durant la saison froide, le sol gelé était impossible à excaver. On devait donc attendre le printemps avant d’inhumer les corps des défunts.

    De nos jours, les charniers ont perdu leur fonction utilitaire. Plusieurs ont été détruits, comme c’est le cas à Saint-Paul-l’Ermite dans les années 1970; les autres ont été transformés en lieu d’entreposage d’objets variés. Les charniers sont généralement des constructions indépendantes, souvent en forme de remise, qui peuvent facilement être reconverties.

    Dans la MRC de L’Assomption, les cimetières de L’Épiphanie, de la Purification et de Saints-Simon-et-Jude ont encore les leurs. Le premier est édifié en pierre grise et recouvert d’un toit à deux versants, un modèle très fréquent. Le second est entièrement recouvert de tôle embossée imitant la pierre. Sa porte est ornée de détails travaillés dans le métal. Il est adjacent à l’église. Le dernier est fabriqué de matériaux contemporains.

    Finalement, la chapelle Bonsecours possède un charnier incorporé dans son soubassement. On y accède par un tambour et des escaliers. Les rails sur lesquels les cercueils étaient descendus sont encore présents ainsi que les deux portes hermétiques de coffre-fort qui protégeaient les dépouilles. (Agathe Chiasson-Leblanc et Cindy Morin, 2011)

    Informations connues

    Charnier du cimetière de la Purification

    • Dans le cimetière, entre l’église et le mausolée.
    • 445, rue Notre-Dame, Repentigny.

    Charnier du cimetière de L’Épiphanie

    • Près de l’entrée du le cimetière qui est à l’extrémité de la 2e avenue, à l’angle de la rue des Sulpiciens.
    • Ville de L’Épiphanie.

    Charnier de la chapelle Bonsecours

    • Intégré à la chapelle Bonsecours (accès par un tambour sur la façade latérale gauche).
    • 299, rue Sainte-Ursule, L’Assomption.

    Charnier du cimetière de Saints-Simon-et-Jude

    • À l’extrémité, au sud-est du cimetière, près de la voie ferrée.
    • Angle des rues Beaupré et Sainte-Marie, Charlemagne

    Biens inclus

    • Charnier du cimetière de la Purification (photo en haut à gauche, détail du recouvrement)
    • Charnier du cimetière de L’Épiphanie (photo en bas)
    • Charnier de la chapelle Bonsecours (photo en haut à droite,détail intérieur)
    • Charnier du cimetière de Saints-Simon-et-Jude

    Propriétaires

    Charnier du cimetière de la Purification

    Fabrique de la paroisse de la Purification

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventorié dans l’Inventaire des lieux de culte du Québec et dans le Macro-inventaire.
    • Structure en bois, revêtement en tôle embossée.
    • Lié aux pratiques funéraires, il servait à entreposer les corps durant l’hiver. Le charnier sert désormais de remise.

    Charnier du cimetière de L’Épiphanie

    Fabrique de la paroisse de La Bineheureuse-Marie-Rose-Durocher

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Inventorié dans le Macro-inventaire.
    • Structure en pierre taillée, toiture recouverte de tôle.
    • Lié aux pratiques funéraires, il servait à entreposer les corps durant l’hiver. Le charnier sert désormais de remise.

    Charnier de la chapelle Bonsecours

    Fabrique de la paroisse de L’Assomption.

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • La chapelle à l’intérieur de laquelle il se trouve est inventoriée dans l’Inventaire des lieux de culte du Québec et dans le Macro-inventaire.
    • Fondations en pierre à moellons, revêtement extérieur de brique rouge.
    • Lié aux pratiques funéraires, il servait à entreposer les corps durant l’hiver. Le charnier sert désormais de remise.

    Charnier du cimetière de Saints-Simon-et-Jude

    Fabrique de la paroisse de Saints-Simon-et-Jude

    • Aucun statut de protection à ce jour.
    • Revêtement en matériaux contemporains.
    • Lié aux pratiques funéraires, il servait à entreposer les corps durant l’hiver. Le charnier sert désormais de remise.

    Informations historiques

    Charnier du cimetière de la Purification

    • La paroisse est fondée en 1684.
    • Le cimetière daterait du début du XVIIIe siècle; il est adjacent à l’église actuelle, bâtie entre 1723 et 1727.
    • Le cimetière est muré en 1785. Une partie du mur a été élevée, et une autre détruite lors de l’agrandissement du cimetière en 1935.

    Charnier du cimetière de L’Épiphanie

    • La paroisse de L’Épiphanie est érigée en 1853 par démembrement de la paroisse-mère de L’Assomption.
    • Le premier cimetière paroissial était à l’époque situé à côté de l’église, là où se trouve aujourd’hui le stationnement. Il comprenait alors un charnier et une petite chapelle funéraire.
    • Selon monsieur Bricault, un deuxième cimetière aurait été aménagé à une date inconnue, en face de l’hôtel de ville.
    • Toujours selon monsieur Bricault, le cimetière actuel aurait été aménagé vers 1965. 

    Charnier de la chapelle Bonsecours

    • Le premier cimetière de L’Assomption est situé près de la première chapelle, érigée vers 1723, à l’angle des rues Sainte-Anne et Saint-Étienne, face au palais de justice.
    • Vers 1750, un deuxième cimetière est aménagé à l’emplacement de l’ancien couvent de la Congrégation Notre-Dame, près de la seconde église.
    • En 1810, la fabrique décide d’aménager un nouveau cimetière à cause de l’exigüité du cimetière précédent. Le nouveau lieu d’inhumation est implanté à l’angle des rues Sainte-Anne et Sainte-Ursule : il s’agit du cimetière Bonsecours. Une petite chapelle mariale, qui sert aussi de chapelle funéraire, est construite sur le site.
    • En 1858, la deuxième chapelle Bonsecours est érigée. Son sous-sol est surélevé pour permettre l’aménagement d’un charnier et d’une crypte.
    • Le charnier a deux portes en métal style coffre-fort (hermétique). Une ancienne stèle en bois est conservée à l’intérieur. Les murs sont en pierre, le plafond en planches de bois. Il est accessible par un tambour.

    Charnier du cimetière de Saints-Simon-et-Jude

    • Le 4 décembre 1910, la décision est prise de construire un charnier pour recevoir les corps en attendant érection du cimetière paroissial. Il était en bois recouvert de tôle. Le bois était sous le contrôle de Médéric Lebeau et le contrat pour la tôle avait été donné à M. H. Archambault.
    • En juin 1971, le charnier est déménagé à l’entrée de la rue Beaupré.
    • En septembre 1979, la construction d’un nouveau charnier de 12x12 est confiée à Roger Breton.
    • Vers 2005-2006, il a été déplacé à son emplacement actuel, près de la voie ferré. Il est presque caché.
    • Il sert de remise depuis plusieurs années.

    Références et crédits photos

    Charnier du cimetière de la Purification

    • MINISTÈRE DES AFFAIRES CULTURELLES. Repentigny, répertoire des immeubles traditionnels. Dossier 44. Québec, ministère des Affaires culturelles, Direction générale du Patrimoine, 1979, 225 p.
    • MORISSONNEAU, Christian. L’église de la Purification, la plus ancienne du diocèse de Montréal. Un héritage à connaître, 2006, 15 p.
    • ROY, Christian. L’histoire de Repentigny. L’Assomption, La société d’histoire de la municipalité régionale de comté de L’Assomption, 1995, 302 p.

    Charnier du cimetière de L’Épiphanie

    • JOLY, Ange-Albert. L’Épiphanie. Une église à bâtir, un peuple à réunir, des mains pour façonner, un cœur pour aimer, Société historique de L’Épiphanie, 8 août 1993, 26 p.

    Charnier de la chapelle Bonsecours

    • FARIBAULT, Aimée. Vieilles maisons vieilles gens. L’Assomption, Société d’histoire de la MRC de L’Assomption, 1992, 316 p.
    • ROY, Christian. Histoire de L’Assomption. L’Assomption, Comité des fêtes du 250e, 1967, 540 p.
    • ST-JEAN, Claude. Une foi au pays des méandres : paroisse Assomption-de-la-Sainte-Vierge : 1724-1999, Fabrique de L’Assomption-de-la-Sainte-Vierge, 1999, 55 p.
    • VILLE DE L’ASSOMPTION. Texte du panneau d’interprétation installé devant la chapelle Bonsecours. http://ville.lassomption.qc.ca/documents/culture/panneau05.pdf (page consultée le 27 janvier 2011)

    Charnier du cimetière de Saints-Simon-et-Jude

    • COMITÉ DES FÊTES DU SOIXANTE-QUINZIÈME ANNIVERSAIRE DE CHARLEMAGNE. Charlemagne et son histoire. Lachenaie, le Comité des Fêtes, 1986, 505 p.
    • Témoignage de Madame Rita Cormier