Artiste : René Derouin
- Réalisation : 1989
- Photographe : © Robert Dupuis, 2013
- Médium : Triptyque, peinture sur bois, métal, 140 cm x 1067 c
- Emplacement : Repentigny, École primaire le Bourg-Neuf
Texte d'interprétation
La danse est le thème principal exploité par René Derouin dans la murale qu’il a réalisée pour l’école primaire Le Bourg-Neuf. C’est d’ailleurs l’étude d’une chorégraphie exécutée à l’école de danse de l’Institut national des beaux-arts de Mexico qui a servi de modèle aux corps représentés dans l’œuvre. Les couleurs chaudes, les traits dynamiques et répétés, ainsi que le format horizontal contribuent à donner cette idée de mouvement. À travers cette thématique, René Derouin reprend plusieurs éléments qui ont fait sa renommée sur la scène artistique.
Né en 1936 à Montréal, René Derouin a fait comme de nombreux artistes de sa génération et a voyagé pour parfaire sa formation. Toutefois, à la différence de la plupart de ses contemporains, c’est au Mexique et non pas en France que Derouin a posé ses pénates. Ce choix aura un impact décisif sur toute sa création l’amenant à s’interroger pour la première fois sur les questions d’identité territoriale. C’est également là qu’il découvre l’art de la murale engagée, dans la tradition de laquelle Échographies du corps s’inscrit. Cette œuvre emprunte également certaines de ses formes à l’histoire de l’art précolombien et les images colorées de la prédelle évoquent des motifs mayas. Toutefois, c’est à la technique du bois gravé que l’on reconnaît la touche propre à Derouin dans cette œuvre. Avec la série Équinoxe exécutée en 1988-1990, l’artiste qui jusque-là était surtout connu pour ses gravures, réalise de grandes plaques en bas-relief qui ne seront jamais imprimées, la matrice devenant l’œuvre. Il reprendra cette technique dans Migration (1992), son œuvre la plus monumentale à ce jour. (Andrée-Anne Venne, 2013)
Raisons ayant mené à la sélection de l’œuvre :
Artiste québécois important; l’œuvre est représentative de sa production; bonne qualité de conservation de l’œuvre.